A la découvert d'un monde nouveau et inconnu

J'avais courru comme un fou depuis cet élevage ou je me sentais si seul et rejeter par les miens, par ma famille, cet endroit ou je n'avais pas ma place, ou je n'étais pas traité avec respect alors que les autres avaient tout pour eux, y compris maman. Je commençais à revois tous ces souvenirs refaire surface, mais j'avais décidé de changer de vie, d'etre heureux. Je m'arreta un instant et releva ma trufe pour la mettre face au vent histoire de sentire les bonnes hodeurs des environs, et aussi savoir s'il n'y avait pas quelque chose à grignotter quelque part.. Je ne dus pas attendre très longtemps, une bonne odeur de saucisse chaude vient me chatouiller les narines..

*hummmm, allons voir ça*

Je me mis donc en route vers cette fabuleuse odeur et je ne tarda pas à me retrouver devant une belle et élégante dame aux cheveux long accompagnée d'une jeune fille qui mangait un fabuleux hot-dog.. je me mit face à elles puis me mis à fouetter de la queue tout en couinant, leurs lançant un regard doux. Qui pourrait résister à cela ?! GANGNE !! la jeune fille regada la grande dame que je suppose etre sa maman puis je vis la grande dame lui faire un sourir, c'est la que je vis la jeune fille se pencher vers moi tout en coupant un bout de saucisse. Ma première réaction fut de reculer de quelques pas mais au final je me ravança et m'assis tout en continuant de remuer la queue et de couiner. Puis j'entendis ses paroles.

"Oh tu es trop beau toi ! tiens manges ! Maman ! ont peut le garder avec nous ?"

Je m'approcha et prit la saucisse mais un peut goulument ce qui fit reculer la petite fille de quelques pas. pendant que je mangeais ce bout de saucisse qui faisait mon bonheure, je releva la tete quand j'entendis la grande et belle dame.

"Non pas de chien, tu sais bien que papa est alergique aux poils, et puis c'est beaucoup trop de contraintes".

Sur ses mots la petite fille me regada et voulu me donner une caresse mais sa maman la rattrapa par le bras.

"Ne le touches pas, c'est un chien errant, il a peut etre des maladies, et puis, il mange, viens on y va papa nous attend"

Je les regada partir mes yeux remplis de tristesse, mais bon, j'avais réussi à manger un petit peut, cela me changais des poubelles. Je repris ma route me mit à trottiner vers une étandu d'eau dans laquel je me mit à tremper quelques minutes avant de partir à fond les ballons vers une feuille qui volait à ras terre, mais dans ma course folle après cette feuille je n'avais pas vue le petit chariot roulant d'un vendeur de hot-dog.. La collision fut terrible.. Un gros choc, un couinement puis je me retrouva avec pleins de saucisses qui m'entourais et à coté de moi un homme assé corpulant qui parlait très fort... euh non.. il criait très fort.. pris de panique je me mit à courrir dans tous les sens marchant sur des bouteille .... de moutarde et sauce tomate.. ce qui fit jaillir le contenu un peut partout moi meme j'en avais partout sur moi. Je m'arreta quelques mètres plus loin et me retourna pour contempler les degats... Ohlala le gros Mr était sous le chariot, il avait l'air coincer et me lançait des injures avec le point fermer. Ma contience me disait de partir loin de lui et très vite mais mon estomac me disait de rester voir d'y retourner.. Je n'écouta que mon estomac.. Me revoila partit sur les lieux du crime.. je regarde un instant le gros Mr qui était tout rouge, puis je jette un oeil par terre.

*Hummm les bonnes saucisses*

Ni une ni deux, j'ouvris grand ma gueule et prit le plus de saucisses possible, je n'aurais jamais pensé qu'autant de saucisse pouvait y tenir ! Une fois la gueule pleine à ras bord je me mit à courir vite car le gros Mr était à moitié dégagé de sous son chariot et commençait à etre très menaçant. Je cours donc de toutes mes forces pour arriver à un bosquet non loin d'un banc et du lac. Je décide donc de me reposer ici le temps de sécher mes taches de moutarde et sauce tomate, ainsi que de manger mes saucisses. Je me couche laissant dépasser un bout de ma queue du bosquet, queue que je remue dans tous les sens, tout content d'avoir trouver un aussi beau butin.

Nice...c'était une ville assez agréable et au moins, sans pour autant quitter le Sud de la France, j'avais pu m'éloigner de ma famille d'adoption. Pour tout dire, j'étais beaucoup plus attaché à cette ville de Nice, entre mer et montagne, qu'à Draguignan où j'avais vécu jusque là à mon arrivée du Brésil. Ce n'était pas pour rien, Nice était la ville de naissance de ma mère, la vraie. En venant ici, j'avais un peu l'impression de me rapprocher d'elle et c'était vraiment agréable comme sensation. Je donnerais également n'importe quoi pour retrouver ma sœur, Sarah, mais je l'avais perdu de vu depuis trop d'années à présent. D'ailleurs, si je la croisais dans la rue, en pensant que ce n'était pas déjà fait, je ne pensais vraiment pas être capable de la reconnaitre. Soyons réalistes, j'avais 4 ans lorsque je l'avais perdu de vue, elle à peine presque trois. Comment se reconnaitre dans de telles conditions.

Je marchais dans la rue, profitant d'un de mes rares jour de congé. Avec les boulots que je faisais, je n'avais pas vraiment le temps de m'arrêter quelques minutes et respirer. Alors, lorsque ça arrivait, j'avais du mal à savoir quoi faire de ma journée. Habitué à vivre dans l'activité de mes métiers, j'avais perdu l'habitude d'avoir une vie normale.
C'est ainsi que, marchant dans la rue, je trouvais les gens vraiment stressés, mais pour des bricoles. Si encore ils étaient sur le point de se faire tirer dessus...mais pas du tout. Ils guettaient tous leur montre comme si leur vie en dépendait et ne semblaient pas prendre plaisir à marcher simplement dans la rue.
Je souris un peu à cette idée. Pour le coup, je n'étais pas beaucoup mieux, mais ce n'était pas de ma faute. Je me dis qu'il me fallait un endroit calme pour me reposer un peu. Une chance, j'avais pensé à prendre un livre avec moi. Grand lecteur de tous ouvrages, je me déplaçais rarement sans un bon livre.

J'arrive dans le parc que je traverse pour rejoindre la bordure du lac. Le temps devenait bon et le soleil brillait fort dans le ciel. C'était l'occasion idéale de profiter des bords du lac. Je m'installe sur un banc, ouvre mon livre et commence à lire, nullement troublé par tout ce qui se passe autour de moi. Car même si moi je me suis arrêté, le temps, lui, continue de défiler. Ainsi, rien ne peut empêcher ce petit garçon de pleurer parce qu'il a lâché son ballon qui est partit loin dans le ciel. Personne ne peut faire taire cet oiseau qui lance gaiement son chant mélodieux. La nature et la vie bourdonnait tout autour de moi et ne me gênait pas du tout par ailleurs.

Au bout de bien des minutes cependant, je regarde ma montre et me dit qu'il était temps que je rentre pour me reposer et manger, tout simplement. Je me lève de mon banc et reprenant le sentier, je remarque soudain quelque chose bouger et dépasser d'un fourré. Je fronce un peu les sourcils, étonné, mais m'approche, curieux. J'écarte alors délicatement les branches au dessus de la petite queue noire d'un chiot et souris légèrement en découvrant ce petit être au ventre rebondit étalé de tout son long sous le fourré.

"Et bien, tu as l'air bien joyeux toi. Tu t'es perdu on dirait."

Je reste là, écartant les branches du fourré, mais ne tente pas de caresser le chiot. Je ne comptais pas repartir d'ici avec une morsure personnellement et préférais donc voir avant le caractère du chien.
Cependant, j'avais beau le regarder, il ne semblait pas porter de collier ou quelque chose qui puisse ressembler à cela. Peut être est-ce que je me trompais après tout. Il faudrait que j'attende de pouvoir approcher le chien pour le savoir en tout cas...et aussi, espérer ne pas être dérangé par une autre personne ou quoi que ce soit d'autres. Ce n'était pas vraiment le moment et je ne comptais pas effrayer cette petite boule de poil.
D'ailleurs, cela me fait prendre conscience qu'en étant muté, j'avais dû laisser mon ancien chien là où je travaillais avant. J'avais été peiné de perdre mon compagnon de travail à quatre pattes et n'en avais pas encore trouvé un pour ici. Il allait pourtant falloir que je trouve et éduque rapidement un chien qui puisse me suivre dans mes différents métiers, mais c'était quelque chose de beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Comme bien des choses sur cette terre.

J'étais tout content de mon exploit ! j'avais trouvé à manger, en quantité et en plus c'était chaud, quel festin de roi ! je remuais toujours ma queue de gauche à droite tellement j'étais content, je ne mis pas plus de quelques petites voir misérables minutes avant de tout engloutir, c'était tellement rare un repas comme celui ci. je me souviens même que petit ont me donnais du pain dur avec une gamelle d'eau certains jours, pas toujours mais parfois. Souvent c'était quand j'avais fais une bêtise, ce qui qui arrivait à chaque fois que je mettais une patte dans la maison, j'espère que mon éleveur n'était pas trop attaché à ses bibelots qui étaient sur la commode ou j'avais glissé en voulant attraper ce fichu chat.. Je repense aussi à la superbe couette qu'ils avaient sur leurs lit, couette magnifiquement blanche, enfin elle ne l'était plus beaucoup après mon passage.. Ils auraient dut se douter qu'un chiot de 3 mois ne se retiendrait pas très longtemps après avoir manger, et puis, ils n'avaient qu'a pas m'oublier dans la chambre ! Je aussi soudainement une grande pensée pour cette peluche, un énorme tigre sur lequel je m'amusais à sautiller dans tous sens.. Manquant d'amis canin j'avais projeté de jouer avec lui, au final je crois que j'ai gagné le combat si ont compte qu'il avait diminué de plus de la moitié. Ce jour la j'avais été bien puni..

J'étais donc bien partis dans mes pensées même très bien, j'en avais posé ma tête sur mes grosse pattes de chiot et en fermait les yeux, le sommeil me gagnait peut à peut, ma queue remuait toujours et mon estomac ne criait plus famine, je n'entendais même plus le gros Mr qui avait du partir certainement. Je me projetais dans une superbe sieste quand au même moment j'entends un bruit de branches détournées puis une voix d'homme. Ce qui me fit faire un splendide sursaut mais mon ventre était tellement lourd que je resta couché me contentant non pas de tourner la tête mais de la lever à la verticale et en arrière jusqu'à voir le visage de l'homme. Cette position ne tarda pas à être désagréable je me releva donc puis me tourne vers lui, ne fouettant plus de la queue, tété basse, oreilles en avant et nez le plus loin possible vers lui histoire de jauger les "bestiaux", ça n'était pas le gros Mec c'etait déjà ça. Je pris le temps de le dévisager, tournant ma tête dans tous les sens possible et imaginable, passant de la tête haute à basse, tordue à angle doit et j'en passe.

Au final j'émis un petit couinement vers l'homme qui avait un visage calme, reposant, je n'avais encore jamais vue un humain Mâle avec un visage aussi confiant, un visage qui ne m'inspirait pas de craintes immédiates. Je continues donc mes petits couinements amicales et remue la queue discrètement.

"Heu salut, t'as l'air sympa toi, je sais pas si tu me comprend mais non je ne suis pas perdu je suis seul au monde, t'as l'air sympa dis donc, dis dis dis tu veux pas jouer un petit peut ?!"

En jeune chiot que j'étais je fini par me redresser j'étais jeune oui mais j'avais déjà une bonne taille pour ma race puis je pris un bout de bois dans ma gueule, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas joué, cela devait remonter à quand j'étais encore a l'élevage ou je jouais avec le jeune garçon de la famille.

Je me redresse un moment et observe autour de moi, les environs qui restent désespérément déserts. Visiblement, le chiot n'appartenait à personne, sans quoi, des gens seraient en train de le rechercher à l'heure qu'il est. Je ne comprenais pourtant pas comment il avait pu arriver ici, mais je ne pouvais pas le laisser indéfiniment seul comme ça. Ce n'était pas très sympa.
Je me retourne donc vers ledit animal et souris en le voyant m'observer en tournant sa frimousse dans tous les sens. Un berger hollandais. Dans la police, mais aussi à l'armée, c'était un chien que l'on retrouvait souvent. Il avait de bonne disposition en tant que sauteur, était actif et courageux. Le genre de chien idéale et facile à dresser, en parfaite corrélation avec les métiers que j'exerçais...
Argh ! Et voilà que je me prenais à rêver de retrouver un nouveau compagnon pour mon travail, mais autant être réaliste, ce chien n'était pas arrivé ici par le saint esprit.

Je reprends donc contact avec la réalité et observe le chiot qui se présente alors avec un bâton dans la gueule. Je m'écarte du fourré, légèrement, histoire de pouvoir un peu mieux observer le chien en m'écartant un peu. Je voulais l'attirer en dehors de cet abri improvisé et l'observe alors qu'il m'apporte le bâton. Je saisis doucement le morceau de bois, m'appliquant à garder des calmes lents mais sûrs pour ne pas l'effrayer. Le morceau de bois récupéré, je le lance alors au plus loin pour voir où en était ce chiot dans son apprentissage. Est-ce qu'il avait déjà appartenu à quelqu'un ? Je l'ignorais. Quand à toutes les paroles muettes qu'il pouvait tenter de me dire par ses yeux, impossible d'en saisir vraiment le sens. Je ne parlais pas chien après tout, mais je comprenais bien les couinements et une petite queue poilu qui bouge dans tous les sens. C'était déjà pas si mal.

"Et bien t'es tout beau toi dis-moi. Tu viendrais plus près que je puisse te caresser ?"

J'observais le chien. Il était déjà assez grand pour un simple chiot mais me paraissait jeune encore malgré tout. Je reste silencieux en attendant de voir s'il allait chercher ce fameux bâton.

J'observe moi aussi cet humain si bizarre à mes yeux, je n'avais jamais vue quelqu'un d'aussi calme, quelqu'un qui n'essaye pas de me toucher, même la petite fille tout à l'heure avait voulu, mais lui non, est il normal ? Je tenais toujours mon bout de bâton en me posant cette question quand il se mit à avancer vers moi et approcher sa main doucement du bâton, je ne savais pas trop quoi faire, le laisser faire ? allait il me le rendre ? allait il jouer avec moi ?! Cette idée de jouer me faisait plaisir au plus haut niveau, me souvenant du jeune garçon qui, quand il en avait le temps m'envoyait deux ou trois bâtons, souvent il me les lançaient mais pourquoi devrais je être le seul à courir hein ? donc souvent je courrais comme un fou jusqu'au bâton puis attendait le jeune garçon, quand il arrivait je prenait le bâton et partait à l'opposé de lui et l'attendait, il venait et hop je repartais dans l'autre sens, ahh c'est marrant de les faire courir ces petits humain pis, parfois, avec leurs deux pattes, ils se les emmêlent et la c'est la chute et c'est magnifique ! Je rigolais bien, ce n'étais que des petits moments de bonheurs, très rares mais inoubliables, je n'oublie pas non plus que quand le petit garçon en avait marre de courir après moi, il faisait mine d'aller chercher une gamelle pour me donner à manger mais au moment ou j'arrivais, il me frappais dessus de toutes ses forces.

Enfin bon je secoue un peut la tête et reprends mes esprits quand l'homme qui se penchait devant moi me prit mon bâton et la lança. J'eus une hésitation, allait il me frapper lui aussi si je ne lui rapportait pas ? et si je jouais moi aussi avec lui ? Bon, je le connais à peine, je vais peut être lui épargner ça pour une fois, je vais lui montrer que je suis mignon... euh c'est peut être un trop exagérer.. Bref, me voila partit au triple galop pour aller chercher ce bâton, une fois arrivé à la hauteur de celui ci, je me jette littéralement dessus effectuant une magnifique glissade incontrôlée. Je me saisis alors du bâton, ma queue frétillait dans tous les sens et je me surpris a émettre des petits jappements de joie, puis je revins à toute allure vers cet homme puis tourna autour de lui si vite que mes pattes elles mêmes avaient du mal à suivre la vitesse ce qui me valu plusieurs petits dérapages incontrôlées. Je fini pas m'assoire devant lui, les oreilles bien droites, le regard joyeux, ma queue balayait le sol sur un large demi cercle. Je gardait le bâton de ma gueule attendant je ne sais quoi de cet homme qui avait de plus en plus l'air sympatique.

Toucher un animal perdu dans la rue est à mon sens le meilleur moyen de le faire fuir. En même temps, je pense qu'à sa place, je n'apprécierais pas spécialement non plus qu'un inconnu me fonce dessus main en avant pour venir me caresser entre les deux yeux. C'était comme une agression et par respect pour l'animal et pour se présenter à lui, il valait mieux lui laisser le temps de s'approcher, à son rythme, sans le brusquer.
Ainsi, je pouvais paraître bien calme à ce jeune chien, mais à mon sens, c'était tout à fait normal, rien d'exceptionnel. Il ne fait aucun doute que je ne serais pas aussi calme si j'étais en intervention, encore que ça dépendait du type d'intervention à faire après tout.
Quand au petit garçon auquel pensait le chien, une chance que je ne le connaisse pas car je n'aurais jamais accepté tant de brutalité sur un animal. C'était un être vivant à part entière et beaucoup d'humains feraient bien de le comprendre.

Enfin, le chien semble vouloir s'amuser et après un bref moment d'hésitation, s'élance sur le bâton que je lui ai lancé au loin. Il le récupère et revient rapidement vers moi, mais c'est pour me tourner autour en tenant fièrement le bâton dans la gueule, tel un trophée. Cela me fait sourire et je regarde le chien qui finit par s'immobiliser devant moi, s'asseyant sur son popotin. Il semblait heureux, bougeant sa queue comme pour manifester sa joie.
Je souris et m'approche avant de m'accroupir doucement au devant de lui. Je viens passer lentement ma main sur son cou, le caressant délicatement dans le sens du poil.

"C'est bien mon grand, tu es un brave chien. Par contre, il faudrait quand même qu'on réussisse à retrouver tes maître tu ne crois pas ?"

Une question qui restera évidemment sans réponse mais qui lançait mes réflexions d'un autre côté.

Retrouver mon maître ? Ah NON ! de toute façon j'étais bien trop loin pour qu'on le retrouve, et puis, ça m'étonnerais fortement qu'il me cherche quelque part et c'était tant mieux...
L'homme se mit à rétrécir doucement, non, non il n'avait pas prit l'eau ! mais il s'était accroupit pour finalement me caresser dans le coup. Hummmmm merveilleuse sensation, en plus il me gratouillait à moitié, comment de pas résister à cela ? d'autant plus que je n'étais pas du tout habitué à ce genre de choses, je devrais même dire, pas habitué du tout. Mon ancien éleveur ne faisais jamais ça, il ne me touchais que pour me corriger. Je garde le sang froid devant l'homme qui me caresse, après tout, il ne m'avait pas frapper encore, il avait une voix douce, et puis de toute façon, si il hausse la voix, moi je le mord, vite fait, bien fait ! mais apparemment ce n'est pas vraiment son intention. Je fini par craquer sous ses caresses si.... reposante, oui voila c'est ça, reposante.. Je me laisse tomber à terre dévoilant mon gros bidon de chiot, ce petit ventre qui caractérise tant les chiots, celui qui fait craquer presque tous les humains, vous devez certainement voir de quoi je parle. Me voila donc les quatre fers en l'air j'avais pris le poignet de l'homme que je tenais fermement entre mes pattes avant comme pour lui dire que je ne le lâcherai pas. D'ailleurs pour être tout à fait honnête, je n'avais pas l'intention de le laisser, je sais pas, il m'inspirait de bonnes choses, un bien être total, une chose tout nouvelle pour moi, et que j'aimais. Je continuait de lui tenir le poignet avec mes pattes quand tout à coup je tourne la tête sur le coté et vois..... UN CHAT !!!! Je me redresse d'un coup, me plantant sur mes quatre pattes, relevant la tête et prenant une posture digne d'un grand, plus rien ne bouge , pas un poil, rien, les oreilles dressées vers la boule de poil blanc. Mes muscles aussi jeunes soit ils se mettent à ressortir, mes pattes arrières à frémir et...... YAHHHHHHHHHHHH à l'attaque !!! Je pars dans un nuage de poussière, dans des aboiements bruyants, la queue et les oreilles bien droites. C'est alors que le truc blanc se mit à courir du plus vite possible, j'avoue qu'il avait une certaine accélération mais !... moi aussi ! je pars de plus belle, ras terre le chat me fait faire plusieurs allez -retours pour me faire tourner en bourrique, oui, car ces bestioles la aiment faire ça. Au final il fini par se réfugier sur une branche d'un arbre, arbre que je ne vois que trop tard.. et BOUM ! Petit chien entre en collision dans gros arbre.. J'émets un couinement plus de surprise que de douleur. je me retourne et renifle un peut autour de l'arbre pour au final lever la tête et les yeux et la... et oui ! il était la ! me regardant en me narguant ! il avait doublé de volume le petit, peut importe, il ne m'impressionnait pas. Je me mit à sauter après le tronc de l'arbre espérant (en vain) pouvoir y monter. Après 5 minutes d'acharnement, j'abandonne le combat, résigner et ayant compris que je n'arriverais jamais la haut. Je reviens donc vers cet humain que j'aime beaucoup et m'assied à coté de lui langue pendante, plus que pendante, tout en surveillant du coin de l'oeil l'arbre ou c'était réfugier ce chat.

Et bien, en voilà un sacré Caïd. En tout cas, je souris en voyant le chien se retrouver sur le dos, les quatre pattes en l'air pour avoir quelques caresses sous son ventre. Je commence à le gratouiller à ce niveau lorsqu'il se redresse subitement, fixé sur un point à quelques pas de là. Et pour cause, c'est bien un chat qui se dessine à quelques mètres à peine. Visiblement, le chien semblait très intrigué par cet animal, mais je comprends ma méprise lorsqu'il commence à lui courir derrière. Je me relève donc et observe la course poursuite qui se déroule devant mes yeux. Je regarde le chat passer à gauche...le chien le suivre ! Puis le chat à droite...retour du chien prodigue ! Et ça continue ainsi pendant un bon moment. Cette superbe mise en scène me fait sourire, je trouvais ça vraiment drôle de voir ce chien tenter vainement pour l'heure, de rattraper le félin. D'ailleurs, on aurait bien dit que ce félin avait une sacré expérience en matière de course poursuite avec un chien.
En tout cas, le chat blanc finit par monter sur un arbre, je me dis que le chien va stopper...mais non. Il se prend l'arbre au contraire et je me mords doucement la lèvre pour ne pas éclater de rire. C'était vraiment la maladresse à l'état pur, cependant, à le voir aussi obstiné mais finissant par revenir, je ne peux que compter encore quelques qualités chez cet animal. Revenu près de moi, je me permet de caresser de nouveau cet animal...de foire ? Pas très loin en tout cas.

"Je crois que tu aurais bien besoin de boire un bon coup toi. Heureusement, le lac n'est pas loin."

Pas loin du tout même et, doucement, je me dirige vers la grande étendue d'eau, invitant le chien à me suivre d'une voix douce. Tout serait parfait si je pouvais rester au calme, mais voilà mon beeper qui se met à sonner. Allons donc. Qu'est-ce qu'on me voulait un jour de repos ? Je rappel le numéro qui s'est affiché et mon visage change instamment. Le violeur de la forêt retrouvé ? Hors de question de manquer cela en effet. Une fois raccroché, je me tourne vers le chien. Nous étions près du lac, mais je ne voulais pas le laisser seul pour autant.

"Je dois y aller...tu m'accompagnes ou tu restes ici ?"

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