Retrouvailles et questions [Sarah et Rivaul]

Il est vrai que j'étais resté parfaitement immobile dans la forêt, presque étranger à tout ce qui venait de se passer. Et pourtant, j'étais vraiment ennuyé de la manière dont les choses s'étaient déroulées. J'avais l'impression de ne pas avoir réussi à protéger quelqu'un, une femme plus précisément... une fois de plus et une fois de trop. Je m'en voulais vraiment de la manière dont les choses s'étaient déroulées. J'aurais dû intervenir plus tôt. Je n'aurais pas dû me laisser surprendre. Et surtout, je n'aurais jamais dû me séparer de cette jeune femme. J'aurais dû prendre cette homme avec moi, le trainer jusqu'à la route et ne pas quitter la jeune femme. Peut être que cela n'aurait rien changé, mais une chose était sûre, je m'en voudrais moins que maintenant. J'avais comme le sentiment d'avoir abandonné cette fille à cet homme et ça me rendait malade.

L'ambulance finit par s'arrêter devant l'hôpital et les ambulanciers me laissent descendre avant de faire admettre la jeune femme. Je les suis, trainant un peu la patte à cause de mon bras qui continuait de saigner, mon côté également et la douleur à la tête des suites du coup que j'avais reçu. Peu importe. Cela n'avait pas d'importance. Et je n'ai pas vraiment le temps de repenser au reste qu'un homme grand, plus que moi encore de quelques centimètres mais me ressemblant traits pour traits avec juste quelques années de plus s'avance tout de suite vers moi.

"Thierry ? Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Mon père était déjà prêt de moi, observant mes blessures d'un regard expert, mais avec un calme apparent tout à fait déroutant. Il me sourit même avant de reprendre la parole sans me laisser le temps de lui répondre.

"On va nettoyer tout ce sang et tu passeras des radios. Va dans la salle de soin 2, je te rejoins immédiatement."
"Papa. Occupes-toi d'abord de cette jeune femme...s'il te plaît."

Mon père reste un moment silencieux, me regardant, puis observant la jeune femme juste à côté de nous. Il finit par sourire et opiner de la tête.

"On va faire autrement dans ce cas. Tu vas venir avec nous. Comme ça je pourrais te garder à l'oeil le temps de m'occuper d'elle."
"Si tu veux oui."

Après tout, il n'avait pas grand chose à me cacher, j'étais médecin moi aussi. Je les suis donc dans la salle de soins et m'assois sur un des lits présent dans la pièce tandis qu'il fait mettre la jeune femme sur l'autre. Il dépose une couverture sur elle avant de lui parler, d'une voix calme et douce lui aussi, mais avec un léger sourire que je ne savais plus montrer en revanche.

"Bonjour mademoiselle. Je suis le Dr Marshall. Vous m'entendez ? Comment est-ce que vous vous appelez ?"

Je resta silencieuse pendant le trajet qui menait de la foret à l'hôpital, les yeux fermés j'écoutais le bruit assourdissant de la sirène. J'étais entourée de deux médecins et j'avais vue également que thierry était dans l'ambulance lui aussi ainsi qu'un policier qui restait silencieux. Puis la sirène s'arrête, les portes s'ouvrent et le jour apparait puis redisparait de nouveau au moment ou ont me rentra dans les couloirs de l'hôpital et enfin dans une pièce ou quelques infirmières s'affairent autours de moi. J'avais encore mal à cette longue coupure que j'avais, et puis, une infirmière me fait une injection, certainement de calmants, car quelques petites minutes plus tard la douleur disparait enfin. Je soupire un peut quand le calme revient, décidément, je n'avais vraiment pas de chance, j'avais fuis ma famille d'adoption pour changer de vie, ne plus vivre ces supplices, m'installer dans une nouvelle ville pour enfin changer de vie.. et voila que mon passé me rattrapais... Je ferme les yeux pour me reposer un peut moi voici la porte qui s'ouvre je ré-ouvre donc les yeux et regarde en direction de la porte ou je vois un médecin rentrer accompagné de thierry, ils se dirigent vers moi et me questionne.

"Je m'appelle Sarah. Sarah Rouvie. "

Je dévisage le médecin puis thierry, une étrange ressemblance s'égermait des deux hommes, ils devaient être de la même famille pour se ressembler autant, l'attitude, la voix, le calme, leurs yeux et leurs visages. Je pose ensuite mon regard sur thierry et vois ses blessures, je m'en voulais, c'était à cause de moi s'il était dans cet état lui aussi. J'attirais vraiment les malheurs et sur moi, et sur les autres, il allait falloir que cela change. Et très vite..

" Thierry, Je suis désolée pour vos blessures."

Mon père restait au chevet de la jeune femme, s'occupant de ses blessures. Il n'y avait qu'une infirmière dans la pièce, mais elle s'en va bientôt, comprenant que le médecin voulait rester seul avec son fils et s'occuper en paix de la jeune femme.

"D'accord Sarah. Je vais m'occuper de vous. Si jamais il y a quelque chose qui vous gêne, si vous avez mal ou quoi que ce soit, n'hésitez pas à m'interrompre."

Il adresse un sourire encourageant à la jeune femme avant de retirer doucement la couverture du haut de son corps mais en la laissant sur ses jambes, pour s'occuper de cette vilaine balafre. Il va se laver les mains, met des gants et prépare son matériel pour ensuite, commencer de nettoyer la plaie. Il continue de s'occuper ensuite de la blessure, calme mais sûr de lui tandis que Sarah m'adresse la parole.
Toujours assis sur le bord du lit, je lève les yeux sur la jeune femme et reste un instant silencieux en la regardant après ce qu'elle vient de déclarer.

"Ne vous excusez pas. ce n'est pas vous qui teniez le couteau après tout."

Je restais calme et ma voix toujours douce. Cependant, je ne souriais pas davantage. mes yeux se baissent de nouveau sur mes mains, passant un long moment sur mon alliance avant que je ne soupir doucement. J'étais épuisé...et je crois bien que j'avais la tête qui tournait à force de perdre autant de sang. Je finis par m'allonger doucement sur le lit après avoir retirer rapidement mes chaussures. Je ferme les yeux et attend patiemment que le vertige s'en aille.
Mon père jette un bref coup d'oeil vers moi et souris un peu avant de se concentrer de nouveau sur Sarah, terminant de s'occuper de sa blessure et décidant de passer au reste.

"Je vais devoir m'occuper du reste aussi. Est-ce que vous préférez que ce soit une femme qui le fasse ?"

Non bien entendu que je ne tenais pas ce couteau, d'ailleurs, il aurait été en ma possession, je l'aurais plutôt retourné contre ce type immonde, ce goujat, cet vermine même je pourrais dire.. il n'y avait même pas de mots assé fort pour exprimer cela. Le médecin commence à nettoyer ma blessure puis à faire les pansements qui s'imposent, je grimace un peut car évidement, cela n'était pas des plus agréables. Je répondis tout de même à thierry.

" Je sais, mais c'est un peut à cause de moi que vous avez ces blessures. Si je n'avais pas été la, rien de tout cela ne serait arrivé."

Puis le médecin vient à me dire qu'il faudrait un examen plus poussé, je voyais très bien de quoi il voulait parler, je ne savais pas trop quoi lui répondre, il fallait bien faire cet examen, alors, homme ou femme, pour ma part je n'en étais plus à ça près.. De toute façon avec mon passé, j'avais subis plus d'une fois ces examens.. Homme ou Femme cela ne m'importais peut.

" Je n'y vois pas d'inconvénient, j'ai déjà subis ces examens, vous pouvez le faire."

Je chercha un peut de réconfort, mais ou ? qui ? ... Je ne connaissais personne dans cette grande ville. Je soupire et poste ma main sur mon poignet gauche, mais la, le seul réconfort qui pouvait me rester n'étais plus la, ma gourmette, ou plus précisément celle de ma mère, ma vrai mère, je pose mon regard sur mon poignet comme pour me dire que je l'avais, mais non, perdue. Je regarde alors par terre la cherchant, me disant qu'elle avait du tomber quelque part par terre à mon arrivée à l'hôpital, mais non, je ne voyais rien dans la pièce dans laquelle je me trouvais. Une tention s'empare de moi et regarde le médecin une fois de plus.

"excusez moi, je n'auriez vous pas trouver une gourmette en or à mon arrivée ? elle est assé ancienne"

Je reste silencieux pendant un moment de nouveau, alors que je regarde la jeune femme après les paroles qu'elle vient de prononcer. Elle se sentait responsable ? Moi aussi, mais j'avais mes raisons. Je n'avais aps su la protéger.

"On ne peut pas s'arrêter de vivre, et on tombe parfois sur des obstacles inattendus. Avec des si, on pourrait refaire le monde à son image, mais ça...C'était la fatalité. Otez-vous de l'esprit que c'est votre faute parce que ce n'est pas le cas. Le vrai problème, c'est l'existence de ce genre de type même."

Ces paroles prononcées, je m'allonge ensuite, commençant à me sentir envahi par un voile blanc devant mes yeux. Il faut avouer que j'avais déjà perdu pas mal de sang. Les blessures étaient douloureuses et s'il n'y avait que cela, j'aurais pu m'en sentir heureux.
S'adressant à mon père, Sarah lui parle d'un bracelet qu'elle a perdu. Le médecin jette un bref coup d'oeil autour de lui, mais rien ne lui saute aux yeux. Quelqu'un toque alors et entre dans la pièce. Une femme blonde, cheveux longs rattachés sur le haut de la tête pour qu'ils ne gênent pas. Sa tenue d'infirmière épousait parfaitement les formes de cette ravissante femme qui s'avançait comme dans un rêve, belle et calme, glissant presque sur le sol.

"Alice. Merci d'être venu. Cette jeune femme a perdu un bracelet. Est-ce que je peux te demander d'aller voir une ASH pour lui demander de le rechercher entre l'entrée et ici ? Qu'elle téléphone également aux ambulanciers pour savoir s'il ne serait pas tombé dans leur véhicule."
"Je vais voir ce que je peux faire... Je reviens tout de suite."

Mon père souriait, enivré par la vision de cette femme ravissante, semblable à un ange. Elle ressort avec autant de grâce qu'elle est entrée et revient quelques instants plus tard, s'approchant de la jeune femme et posant une main douce et réconfortante sur son épaule comme si elle était sa fille.

"Deux des filles sont en train de chercher votre bracelet. S'il est tombé ici, elles le trouveront. J'espère que mon mari est gentil avec vous en tout cas. En attendant, je vais voir notre fils. Tout se passera bien, ne vous inquiétez pas."

Mon père la regarde de nouveau s'éloigner, aussi discrètement que possible, souriant, totalement sous le charme. Il regarde alors de nouveau la jeune fille, lui adresse un bref sourire et termine son examen.

"Je ne sais pas si on peut dire que vous avez eu de la chance, mais vous n'avez rien de déchiré. Je vous ai fait un prélèvement car, je pense que vous porterez plainte ?"

J'étais pour ainsi dire tombé dans les pommes en ce qui me concerne. Cependant, la main de ma mère se posant comme avant chez Sarah, sur mon épaule, me ramène un peu à la réalité. Je croise son regard gris-bleu d'acier et reste silencieux, sans la quitter des yeux. Son sourire bienveillant avait toujours été une chose que j'aimais chez ma mère. C'était ma force à moi, ce qui m'avait permis de tenir.

"Comment tu te sens mon chéri ?"
"Ça va, ne t'inquiètes pas maman. Un peu dans le brouillard, c'est tout."
"C'est compréhensible. Je vais t'aider à enlever ton haut en attendant que ton père se décide à venir te soigner."

Elle m'adresse un petit clin d'oeil entendu alors que je tourne ensuite la tête vers mon père qui était en train de se laver les mains une nouvelle fois. Une des filles toque et se permet d'entrer. Mon père va la voir et revient vers Sarah.

"Elles n'ont pas trouvé votre bracelet et l'ambulance non plus. Je crains qu'il ne soit tombé plus tôt."

J'esquisse un souri à thierry, au final, je dirais que personne n'est responsable à part cet homme. Nous étions au movais endroit au mauvais moment voila tout.

"Vous avez raison. Merci pour ce que vous avez fait."

Puis je soupire un peut en entendant le médecin dire qu'il ne voyait pas ma gourmette, puis une femme en blanc entre dans la pièce, à voir le regard de ce médecin, il lui demande de regarder si elle ne trouvait pas ma gourmette, la négation se lit dans son visage, d'ailleurs, elle vient s'approcher de moi puis pose sa main doucement et chaleureusement sur moi, quel sensation bizarre, comme si cela faisait remonter le très peut de souvenir d'enfance que j'avais, une main, celle d'une maman aimante, une main sur laquel je pouvais compter... Enfin bon mon attention se reporte sur le médecin alors que la femme se dirige vers thierry elle n' était vraiment pas indifférente au médecin. Avant qu'elle n'arrive au niveau de thierry je lui adresse quelques mots final .

"Merci Madame."

Je re dévisage le médecin qui me demande si j'avais l'intention de porter plainte, bien sure que j'en avais l'intention, je ne comptais pas laisser cet homme s'en tirer comme cela.

" Oui, j'irais porter plainte Dr"

Puis j'observe la femme que le médecin présente comme son épouse, c'était merveilleux de lire l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre, cela se voyais d'un seul regard. Personnellement je ne devais pas être destinée à cela. D'ailleurs, je ne préférais pas y penser, cela évitais pas mal de souffrance, puis, pour moi, les hommes bons.. disons qu'ils n'existaient que dans les films.. Je me regarde par la fenêtre d'où l'on pouvais voir quelques oiseaux voler, en même temps je gardais une oreille attentive au médecin et l'infirmière qui l'accompagnait, visiblement thierry était leurs fils. Je les laissa donc discuter ensemble me faisant oubliée pendant quelques temps. Il avait très certainement besoins de leurs parler, ou je ne sais quoi.

Le médecin fini par me dire que personne n'a trouvé ma gourmette à l'hopital, ni dans l'ambulance. Je soupire en reposant mon regard vers l'extérieur et reste quelques secondes scilencieuse, penssive puis répond toujours en fixant mon regard vers l'extérieur.

" Merci docteur, je l'ai peut etre perdu dans la foret."

Merci ? pour ce que je n'avais pas fait surtout oui. Je n'avais même pas réussi à la protéger de ce type...d'ailleurs au final, nous n'étions ni l'un ni l'autre dans un état très enviable. J'avais tout intérêt à m'entrainer un peu plus encore à mon sens, mais en même temps je ne pouvais pas lire dans la tête des gens non plus.
Heureusement, la police était finalement arrivée. Je n'étais vraiment pas certain que j'aurais pu tenir à une nouvelle attaque de cet homme. Il aurait très bien pu me poignarder pour de bon et dans ce cas...j'aurais rejoint ma femme et mon fils. Finalement, cette idée n'était pas si déplaisante que cela, mais je n'avais pas vraiment envie de me faire liquider de cette manière...pas assez héroïque à mon sens.

Mon père adresse un petit sourire encourageant à la jeune femme tandis qu'elle dit vouloir porter plainte. Ce serait une bonne chose et je crois que je pourrais faire de même pour coup et blessure. C'était le cas après tout.
Bref, pour le moment, je tenais surtout de moins en moins éveillé et j'espérais qu'on allait enfin se préoccuper un peu de moi. La présence de ma mère me rassurait, c'était certain, mais elle n'empêchait pas la douleur. Elle me prépare cependant petit à petit pour que mon père me soigne et c'est ce qu'il vient faire peu de temps après, envoyant alors ma mère près de Sarah en attendant.

Pour ma part, je pensais à ce bracelet. Si ma femme m'en avait offert un, et c'était le cas, j'en serais malade de l'avoir perdu.

"J'ai vu Rivaul... Il pourrait aller le chercher lorsqu'il arrivera. A mon avis, il ne tardera pas à venir ici pour voir comment on va...enfin si il n'a pas trop changé."

Mon père reste un instant surpris, mais se remet bien vite à nettoyer le sang qui a coulé de mes plaies. Il fallait que tout soit net pour faire les radios.

"Tu as une bosse à la tête... Tu as reçu un mauvais coup. Tu as perdu connaissance ?"
"Oui quelques minutes. D'ailleurs...je crois que je vais pas tarder à retomber."
"Fais je t'en pries. Tu seras moins chiant à soigner."

En attendant, ma mère s'était approchée de Sarah.

"Est-ce que vous souhaitez boire un verre d'eau ?"

je reste pensive quelques minutes en regardant mon poignet auquel était ma gourmette, enfin celle de maman, c'était le seul souvenir d'elle, le seul lien que j'avais, qu'il me restais, je l'avais connue si peut de temps que ne me souvenais que de quelques rares choses. Je me souvenais aussi d'un petit garçon, un peut plus âgé que moi, c'était mon grand frère puisque mon seul souvenir avec lui était que je disais au revoir à papa et maman. Puis quelques temps plus tard des pleurs et des cris, puis plus rien. Une légère brume vient encombré mes yeux mais je ravale vite ses larmes naissantes sous les paroles de thierry.

" Rivaul ? le policier ? c'est un ami à vous ? ... oui je lui en parlerais, je tenais beaucoup à cette gourmette, elle me venait de ma mère.. c'est tout ce qu'il me reste d'elle. Il faut la retrouver."

Oui il fallait la retrouver, coute que coute, s'il le fallait jy retournerais moi même, il était impensable que je laisse cette gourmette je ne sais ou, même si pour ça je devais revivre les engouasses de cet agression. Puis j'entends la conversation entre thierry et son père, il disait qu'il allait tomber, le pauvre se faire autant de mal pour une simple inconnue comme moi. J'entends la mère de thierry venir vers moi pour me proposer quelque chose à boire, en l'occurrence de l'eau. Je lui fit un léger sourire forcé.

" Oui je veux bien je vous remercie, heureusement que votre fils était la, je suis vraiment désolée de vous le rendre dans cet état madame. Savez vous quand les résultats de ma prise de sang seront la ?"

De toute façon je savais très bien ce qu'il révèleraient : rien comme toujours mais c'était hélas obligatoire après une tel agression, des maladies voir pire sont toujours plus ou moins risqué.

L'humour sadique de mon père.Mais était-ce seulement de l'humour ? Malheureusement, je crois bien qu'il était sérieux. Il faut dire que je n'étais pas quelqu'un de facile à soigner. Autant je semblais calme et ne bougeais pas d'un millimètre que...enfin bref. Il y avait une chose qui me faisait vraiment réagir et devenir impossible. C'est d'ailleurs à cause de ça que mon père serait bien content que je retourne dans les pommes.
C'est ce que je ne tarde pas à faire. Ces petits points noirs qui dansent depuis un moment devant mes yeux me font finalement abandonner la lutte. Je me disais que ça irait peut être mieux après avec de la chance. A ma place, c'est donc mon père qui répond, prêtant à peine attention au fait que je ne sois plus là que physiquement.

"Alors il est devenu policier ce petit ? C'est une bonne chose...Et c'est assez logique en fait. Je suis content de voir qu'on va de nouveau avoir de ses nouvelles."

Il termine de nettoyer le sang qui coule au niveau de mon épaule tandis que ma mère apporte le verre d'eau à Sarah, essayant d'être un peu plus explicite que son compagnon et son fils.

"Rivaul était le meilleur ami de Thierry. Mais quand notre fils est partit faire ses études, Rivaul a fait une fugue et on ne l'a plus revu. Ça fait 5 ans maintenant qu'il est partit de chez lui. Je suis heureuse de savoir qu'il ne lui est rien arrivé."

Ma mère sourit en entendant Sarah parler de Thierry. Elle tourne un instant son regard sur moi, semblant comme un peu préoccupée, mais cela ne dure qu'un instant et elle se tourne bientôt de nouveau vers Sarah.

"Ne soyez pas désolée mademoiselle. Au moins, ça me rassure qu'il semble réagir un peu à ce qui l'entoure.
Les résultats devraient arriver d'ici une demi heure ou une heure peut être, nous verrons bien. Mais on ne verra rien sur celle-là, en dehors de ce que vous pourriez déjà avoir vous-même. Il faudra que vous veniez faire une prise de sang dans 2 semaines de nouveau pour qu'on sache si cet homme...ne vous a rien donné."

En effet, tout ne va pas si vite dans le corps humain. Finalement, de mon côté, on m'emmène faire des radios. J'avoue que je ne me suis pas encore réveillé. Par contre, mon père reste dans la pièce en attendant, rangeant ce qu'il a sortit et nettoyant ce qui doit l'être.

Je m'étais changé dans la camionnette de la police, prêt à reprendre ma journée là où je l'avais laissée. Mais tout n'était pas aussi facile. J'avais à présent retrouvé mon meilleur ami, mais son accueil si froid me faisait craindre le pire. Il avait donc changé à ce point ? Peut être m'en voulait-il de ne pas lui avoir donné de mes nouvelles ? Mais pourtant, je ne croyais pas qu'il soit de ce genre.
Bref, j'étais aussi malade de ne pas avoir pu arriver à temps pour cette jeune femme. C'était sans doute le pire de toute cette journée. Je reste silencieux alors qu'enfin, la camionnette me dépose devant l'hôpital. Je charge mes gars d'emmener le prisonnier et de s'occuper de son cas. Pour ma part, j'entre enfin dans l'hôpital et demande où ont été emmené Thierry donc, et cette fameuse jeune femme.
La secrétaire me regarde et hésite. Je dois lui expliquer que je suis policier et que je dois les voir par rapport à ce qui vient de se passer. Elle finit par accepter et me laisse me rendre à la salle indiquée.

Devant la salle, j'inspire un peu et toque à la porte. Bientôt, une voix m'autorisant à entrer se fait entendre et je me permet donc de pénétrer dans la pièce. Les parents de Thierry et la jeune femme sont là. Pas de Thierry en vue, mais il devait certainement se trouver ailleurs.
J'adresse un sourire un peu timide aux parents de mon meilleur ami. Cela faisait bien longtemps que je ne les avais pas revus.

"Bonjour Alice. Yannick. J'espère que vous allez bien ?"

J'attends la réponse pour m'avancer vers la jeune fille. Je m'approche doucement et lui souris un peu, espérant qu'elle aille mieux que dans la forêt.

"Commet vous sentez-vous mademoiselle ? Je suis désolé de ne pas être arrivé à temps pour empêcher tout ça. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop."

Je commençais a avoir la logique, enfin surtout certaines ficelles pour comprendre que rivaul, le policier qu'attendais thierry dans la foret était en fait un très bon ami à lui. Mais bon, cela ne me rassurais pas plus tant à l'attente de mes résultats qu'a la perte de ma gourmette si chère à mon coeur. Thierry était hermétique à ce qui l'entourais ? Ma fois, je ne m'en était pas rendu compte, en meme temps je ne le connaissais que depuis quelques heure et il est vrai que nous n'avions pas pris le temps de parler de quoi que ce soit avec ce qui c'était passé.

"Merci Mme, vous êtes gentille, j'espère que les résultats seront bons."

C'est bizarre, j'avais du prononcer cette phrase plusieurs fois ces dernières années.. Quand est ce que j'allais enfin arrêter de la prononcer ? bientôt, du moins je l'espérais, j'espérais tant retrouver une vie calme, sans accidents quelconques, sans violence, ou du moins, le moins possible, enfin, c'est ce que j'espérais mais je ne savais pas ce que la vie allait encore me réserver. Le père de thierry s'affaire toujours auprès de son fils dans tout à coup j'entends que l'on frappe à la porte puis vois un homme rentrer. C'était le policier qui était venu nous secourir dans la foret. Il salut d'abord thierry puis viens me saluer en s'excusant. Oui il était arrivé trop tard, oui quelque part je lui en voulait, j'étais repassée par un viol, un de trop, j'avais perdu la gourmette de ma mère à laquelle je tenais tant, mais non je ne lui dirais pas.. Cela n'était pas dans mon caractère, quoi que si finalement, j'aimais dire ce que je pensais, mais j'étais bien trop fatiguée pour balancer des reproches, surtout que cet homme à priori s'en voulait déjà beaucoup.

"Ça va, très fatiguée mais ça va. Je ne m'habituerais jamais à ce genre de violence...Non.. ne vous inquiétez pas, je ne vous en veut pas, vous devez avoir du travail, vous ne pouvez pas être partout à la fois."

Je m'arrete un instant pensant avoir tout dit, au final non, j'avais oublié le plus important, ma gourmette, après tout, il l'avait peut être trouvé dans la foret ?

"Excusez moi, n'auriez vous pas trouvé une gourmette en or, asse âgée, dans la foret ? j'y tiens beaucoup et je pense l'avoir perdu la bas."

(passons-nous de Thierry qui a quitté la pièce pour faire ses radios. Toi aussi tu lis bien, comme moi XD)

Je me mords un peu la lèvre aux paroles de la jeune femme. La vérité est que c'était mon jour de congé et j'avais été pris en passant, avertit par mon bipeur. Si vraiment on avait foncé comme il se le devait, on serait arrivé à temps, je n'arrivais pas à en démordre. A présent, j'étais de nouveau en tenu civile, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'en vouloir au policier qui sommeillait au fond de moi. Si elle ne m'en voulait pas, il n'y avait pas de soucis, j'avais assez de rancœur pour m'en vouloir pour deux.

"C'était mon jour de congé...ils sont passés me prendre vu que j'étais sur le chemin. Enfin, on en peut pas revenir en arrière."

Au moins une chose qui ne faisait aucun doute. J'écoute pourtant de nouveau la jeune femme qui me parle alors d'une gourmette ? Je n'y avais pas prêté attention. A vrai dire, mes pensées avaient été assez bousculées comme ça par des choses beaucoup plus dérangeantes. Cependant, j'acceptais volontiers de retourner là-bas pour jeter un coup d'oeil vu qu'elle semblait vraiment y tenir à ce bijou.

"J'avoue ne pas avoir fait attention sur le moment... Je vais retourner jeter un coup d'oeil là-bas. On ne sait jamais. Vous pensez l'avoir perdu vers où ?"

» sarah et rivaul (et oui encore^^)
» Et vive l'orage ! [Sarah et Rivaul]
» sarah et rivaul(on met les deux essembles^^)
» Bah voyons!Poson nous pas de questions!C'est Zeus!